Episode 3

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Published on:

27th Mar 2025

Présentéisme, diplômes, démissions : ce que les chiffres disent du monde du travail

Dans ce nouvel épisode, Jean-Baptiste Vennin reçoit Bertrand Serna pour décrypter les résultats d’une grande enquête menée par Indeed France sur les nouvelles attentes des salariés… et les paradoxes du monde du travail.

🔍 À travers la dernière campagne d’Indeed composée de deux spots vidéo diffusés en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni, nous abordons :

◉ Pourquoi le diplôme reste survalorisé… malgré un glissement vers les compétences

◉ Ce que révèle la culture du présentéisme encore très ancrée en France

◉ Les chiffres clés sur les intentions de démission en 2025

◉ Ce que les recruteurs privilégient vraiment : soft skills, expérience ou formation ?

◉ Le décalage entre les attentes des salariés et les pratiques RH

◉ Le rôle croissant du droit à la déconnexion, entre affichage et réalité

◉ Comment Indeed utilise la data et l’IA pour favoriser le matching

◉ Pourquoi les entreprises doivent repenser leur marque employeur

📊 Quelques chiffres issus de l'épisode :

✔ 65 % des recruteurs français croient encore à l’importance du diplôme

✔ 75 % affirment prioriser les compétences dans leurs recrutements

✔ 39 % des salariés restent tard pour prouver leur engagement

✔ 52 % trouvent que leur équilibre vie pro/vie perso est relégué au second plan

✔ 44 % des salariés ont peur de démissionner, mais 75 % seraient prêts à le faire si une meilleure opportunité se présentait

✔ Seuls 23 % envisagent réellement de changer de poste en 2025 (contre 40 % en 2022)

🔗 Ressources mentionnées :

Enquête Indeed France x Censuswide

Étude Hiring Lab sur la baisse des exigences en diplômes

Campagne publicitaire Indeed 2024 (spots “Grande École” & “On reste”)

Loi El Khomri sur le droit à la déconnexion


💬 Une citation à retenir :


"Aujourd’hui, les recruteurs favorisent l’expérience et les compétences.
Le diplôme reste une référence, mais ce n’est plus un passeport automatique."

🔍 À propos de Bertrand Serna

Bertrand Serna est Directeur Marketing chez Indeed France. Il pilote la stratégie de communication de la plateforme et contribue à la réflexion sur l’évolution des pratiques RH, du recrutement et du branding employeur.

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Transcript

[0:00] Music.

[0:08] 65% des recruteurs français croient encore en l'importance des diplômes,

[0:12] mais 75% privilégient désormais les compétences dans leurs critères de recrutement.

[0:17] 39% des salariés se sentent obligés de rester tard au bureau, juste pour prouver leur engagement, même s'ils ne sont pas productifs. Des chiffres qui font évidemment réagir, car ils illustrent deux grandes réalités du monde du travail. L'évolution du recrutement, mais aussi les absurdités du monde professionnel. Des constats au cœur de la dernière campagne de publicité d'Indeed, lancé en début d'année et qui met en avant justement ces incohérences avec un ton décalé. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Job News par Indeed, le podcast qui décrypte tous les mois l'actu de l'emploi. Bonjour Bertrand Cerna. Bonjour Jean-Baptiste. Directeur marketing chez Indeed France. Bonjour à toi et bienvenue, c'est la première fois qu'on se voit. Exactement, merci de ton accueil. Et bienvenue à travers 9 spots uniques, 5 aux Etats-Unis, 2 au Royaume-Uni et 2 en France. Indeed a décidé de jouer la carte de l'humour justement pour dénoncer les absurdités du process de recrutement. En France, Bertrand, sur quel thème se concentrent finalement les deux spots de la campagne ? Effectivement Jean-Baptiste, on vient de lancer deux spots

[1:16] en France sur deux thématiques différentes. Un premier qui s'appelle le spot Grande École, qui met en exergue la superficialité du diplôme et l'absurdité de privilégier la renommée d'une école au détriment des compétences. Le second spot s'appelle On Reste et celui-ci démontre la culture du présentéisme qui est très très présente encore en France et la pression qui peut exister en interne quand l'entreprise, quand l'apparence compte plus que les résultats. Des spots que l'on peut voir au cinéma, également sur les réseaux sociaux.

[1:43] Pourquoi ces choix finalement ? Ces choix parce qu'on s'est dit qu'il fallait mettre en lumière et avec humour une vérité très simple et très présente en France, le système d'embauche moderne est totalement défaillant en France. Du coup, on a conçu ces spots avec notre agence 72 & Sunny Amsterdam et Los Angeles. Et en gros, l'idée, c'était que chaque spot présente un problème inhérent au marché du travail français, mettant en avant les défaillances du monde du travail. Donc, chaque problème est évidemment accompagné d'une solution proposée par Indeed. Je te propose d'écouter justement un extrait. On écoute le spot grande école et on en parle, si tu veux bien, juste derrière. Tu te rends compte, ils ont décidé de promouvoir Pierre alors que je fais trois

[2:20] fois plus de ventes que lui. Mais Pierre, il a fait une grande école. Oui, mais moi, j'ai 10 ans d'expérience. Mais pas de grande école.

% en:

[3:30] Cette évolution peut être considérée comme marginale, pourtant elle ne l'est pas. Elle s'observe en effet d'année en année traduisant un véritable mouvement de fond, celui d'un lent désengagement, très lent, mais il est là.

[3:40] Des employeurs vis-à-vis des critères strictement académiques, donc les diplômes. Par rapport à d'autres pays, et c'est ce qu'on a constaté dans cette étude internationale, le diplôme, même s'il passe bien après les compétences, continue d'avoir son

[3:51] importance pour certains recruteurs en France. Il semblerait que la France considère encore davantage le diplôme que certains autres pays. 65% des recruteurs français continuent de croire au diplôme alors qu'ils sont 58% en moyenne dans les autres pays européens. Alors ok, donc ça c'est une enquête internationale avec l'Institut YouGov qui a été menée récemment, une étude finalement mondiale sur l'importance du diplôme dans les recrutements. Est-ce que le recrutement, justement, basé sur les compétences, est devenu aussi une stratégie de recrutement ? Oui, tout à fait. Pour 61% des recruteurs français interrogés dans le cadre de cette étude, on s'aperçoit que cette stratégie leur permet notamment d'améliorer la diversité des profils, l'équité entre les candidats, mais aussi d'avoir davantage de compétences transversales dans les équipes. Et donc, les candidats, au final, sont de meilleure qualité, ce qui permet de développer une image de marque positifs dans l'entreprise, autour de l'innovation et de la résilience. Et sur le moteur Indeed, est-ce que toi tu as constaté aussi une évolution dans la rédaction des offres d'emploi qui peuvent être publiées ? Tout à fait. En France, et on analyse vraiment régulièrement les chiffres chez Indeed, 64% des recruteurs déclarent articuler la rédaction et des descriptions de postes vacants autour de compétences spécifiques requises pour le poste. Alors si le diplôme ne fait plus autant foi, comme on l'a vu.

[5:05] C'est quoi maintenant les principaux critères finalement des recruteurs dans leur évaluation d'un candidat qui va postuler ? Aujourd'hui, les recruteurs favorisent définitivement l'expérience professionnelle. Une expérience professionnelle pertinente fait partie des trois conditions pour

[5:18] être un candidat de qualité selon les recruteurs. Capacité de travailler en équipe, capacité à apporter de la nouveauté à l'équipe.

[5:24] Et cette expérience professionnelle, en fait, est évaluée sur plusieurs critères que l'on qualifie de soft skills. C'est un mot très à la mode. Il y a aussi les hard skills, mais là, on parle des soft skills. Et quels sont ces critères ? Quelques-uns pour t'en donner un petit peu. La réflexion critique et la capacité à résoudre des problèmes. Dans le monde d'entreprise, il y a toujours des problèmes à résoudre et il faut quelqu'un très agile. Apprendre le travail rapidement. On a besoin de candidats qui, très rapidement, soient faits à leur poste opérationnellement. Travailler avec des personnes différentes et travailler en équipe. Les entreprises sont de plus en plus grandes, internationales, donc il faut être très agile aussi et naviguer dans l'organisation. Apporter aussi des compétences supplémentaires et une capacité à innover. On n'est pas juste là pour faire le job pour lequel on a signé, mais aussi apporter son background et toutes ses connaissances, et donc avoir des compétences transversales pour pouvoir apporter une plus-value pour l'entreprise. Il y a une vraie importance autour du savoir-être. Exactement. Du coup, se tournant vers les compétences oblige de facto les candidats à revoir la manière dont ils doivent se présenter en entretien d'embauche ? Exactement. Aujourd'hui, les candidats doivent se concentrer sur leurs compétences qu'ils ont acquises à travers leurs différentes expériences, et montre qu'ils ont appris et comment le mettre en œuvre concrètement et personnellement chez le futur employeur. Les soft skills sont donc encore une fois.

[6:37] Déterminant. Les récuteurs évaluent aussi un candidat sur sa capacité d'apprentissage

[6:40] et à travailler efficacement en équipe. Alors, on écoute un autre spot et puis on revient derrière. C'est le spot On reste. On en parle juste après.

[6:50] Hé, pourquoi tu rentres pas chez toi ? Il est l'intention. Pourquoi tu rentres pas chez toi ? Je ne vais pas partir devant toi. On y va en même temps ? Ouais. Bah alors ? On a pris sa journée ? Avec Indeed, trouver le bon équilibre vie pro, vie perso. Attendez, moi aussi j'y vais ! Selon une étude Indie de France réalisée avec l'Institut de recherche Censuswide, 39% des salariés sondés se sentent obligés de rester tard au bureau pour montrer leur engagement, même s'ils ne sont pas productifs. La culture du présentéisme a de beaux jours devant elle en France. Elle est toujours persistante en France, ça ne change pas. Plus d'un tiers des salariés français se sentent obligés de rester après les horaires de bureau, et près de la moitié des salariés français affirment que sur leur lieu de travail, les apparences comptent davantage que les résultats. C'est absurde, il n'y a pas de doute, mais c'est ce qu'on a voulu vraiment mettre en lumière avec notre spot, on reste tout à fait. Et chez Indeed, on reste après les heures de bureau ? Nous, on a beaucoup de travail, donc on reste très tard. Ce n'est pas une excuse. Qu'est-ce qu'elle nous révèle cette enquête sur l'équilibre vie pro-vie perso ? Clairement, cette culture du présentéisme affecte l'équilibre vie pro-vie perso. On a noté que 52% des salariés interrogés ont le sentiment que leur équilibre entre la professionnelle et la vie personnelle est tout à fait relégué au second plan. La loi El Khomri, pour garantir le respect du temps repos des salariés, a instauré un droit à la déconnexion. Le droit à la déconnexion s'applique normalement à tous les salariés du secteur privé et public, y compris les cadres et télétravailleurs.

[8:16] Les entreprises doivent encadrer l'utilisation des outils numériques et peuvent mettre en place des mesures comme le blocage des mails en dehors des heures de travail. C'est ce que dit en tout cas la loi. Est-ce que ce droit à la déconnexion est connu de tous aujourd'hui ? Le droit à la déconnexion est connu, mais pas de tous. C'est la nuance. Bon nombre de répondants à notre étude ne connaissent pas le droit à la déconnexion, notamment chez les plus jeunes. Ils sont toutefois 62% des salariés à être familiers avec cette notion de droit à la déconnexion. Néanmoins, les 16-24 ans sont ceux qui semblent moins au courant. 49% seulement y sont familiers et 22% ne la connaissent même pas du tout. Ok, et c'est la vraie question qui se pose juste derrière, finalement, est-ce que dans les faits, ce droit à la déconnexion est appliqué ? Alors évidemment, du côté des recruteurs, 64% déclarent que le droit à la déconnexion est devenu une priorité au sein de leur entreprise, afin d'assurer un bon équilibre entre la vie pro et la vie perso. Sauf que, dans les faits, et ça, il faut toujours voir l'autre côté du miroir.

[9:11] 42%, seulement 42% des salariés déclarent de leur côté que leur employeur... Promeut ce droit et prend des mesures pour le faire respecter. Donc on voit un léger décalage entre recruteur et employé. Et quand il est appliqué justement, est-ce que l'étude va mentionner les principales mesures prises par les entreprises justement pour le promouvoir ? Les recruteurs essayent de le promouvoir via différents canaux. Évidemment les communications régulières aux managers ou directement aux employés via des newsletters internes, etc.

[9:38] Et puis des communications un peu plus officielles via des mentions dans les règlements intérieurs. Comme tu le sais, il y a des règlements intérieurs et donc maintenant, c'est à peu près obligatoire de le mentionner. C'est également mentionné dans les contrats de travail. Aujourd'hui, mon contrat de travail le mentionne chez Indeed, mais aussi via les communications

[9:52] du CSE, Comité Social et Économique, pour certaines entreprises qui les ont, qui met aussi en avant. Alors, pour ces deux spots de la campagne, l'objectif pour Indeed, c'est quoi, in fine, finalement ? C'est de rappeler que vous êtes avant tout une plateforme de matching ? Tout à fait. L'objectif de ces deux spots est de montrer les dysfonctionnements du processus de recrutement et du monde du travail en général, et de proposer des solutions concrètes. Comme tu le disais, Indeed est une plateforme de recrutement et de matching, et nous avons à cœur de réduire la durée des processus de recrutement et d'améliorer la rencontre entre recruteurs et candidats. Nous avons une seule et unique mission depuis toujours, ça c'est notre baseline, c'est We Help People Get Jobs. Nous aidons les gens à trouver un travail, et pour cela, nous nous appuyons sur des technologies avancées de matching et des solutions d'IA, qui se développent de plus en plus, comme tout le monde. Et aujourd'hui, Indeed permet aux recruteurs de diffuser efficacement à leur offre, de cibler les candidats les plus pertinents et d'accélérer le processus d'embauche. De leur côté, les chercheurs d'emploi peuvent accéder à des millions d'opportunités, postuler facilement et entrer en contact direct avec les entreprises.

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